La technique du Raku
Le Raku est une technique de cuisson japonaise (“bonheur dans le hasard”).
La sculpture est cuite une 1ère fois dans un four traditionnel à environ 980°C, on dit qu’elle est biscuitée. Elle est ensuite recouverte d’émail et cuite une seconde fois à environ 1000°C, dans un four à Raku. La montée en température se fait rapidement (1h à 1h30).
La pièce est sortie du four et subit à ce moment là un choc thermique qui va faire craqueler l’émail : l’artisan utilise pour cela une terre chamoittée qui est plus résistante aux chocs thermiques. La sculpture est ensuite rapidement couverte de matières inflammables naturelles (copeaux de bois ou sciure). Au contact de la pièce en fusion, cette matière s’enflamme puis on en empêche sa combustion en limitant l’apport en oxygène: cela provoque une concentration de carbone qui va s’infiltrer dans les craquelures et les révéler. La pièce est enfin nettoyée avec une matière abrasive afin d’enlever tous les résidus de suie et de cendre.
Des sculptures uniques !
L’artisan dispose donc d’une multitude de paramètres dont il peut jouer. Si à cela vous ajoutez une réalisation entièrement manuelle, il en résulte un nombre infini de résultats et la garantie d’acquérir une pièce unique.
La technique du Raku nu.
A la différence du Raku, la sculpture est enduite d’un engobe blanc ou coloré. Celui-ci est ensuite polie à plusieurs reprise avec un galet dur pour obtenir un aspect patiné.
La pièce est ensuite recouverte d’un second engobe de protection qui va servir à protéger la sculpture et empêcher l’émaille d’adhérer. Le choc thermique va craqueler la céramique et permettre au carbone de marquer la pièce . L’émail sera ensuite éliminée et ne laissera apparaître que l’engobe coloré et noirci.